Pour te retrouver

April 27, 2023 Off By Zoe

Ma nouvelle histoire est disponible en exclusivité sur Amazon. J’espère que vous aurez autant de plaisir à la lire que j’ai eu à l’écrire.

Je voulais écrire une histoire sur un couple qui s’aimait mais qui ne pouvait pas être ensemble. Leurs situations personnelles respectives étaient trop compliquées pour qu’ils puissent afficher leur relation au grand jour. J’ai decidé de situer cette histoire dans une société futuriste et autocratique. Mon héroïne, Lucie, a un passé douloureux ; elle a perdu ses proches et a dû se résoudre à épouser un homme qu’elle n’aimait pas. Elle veut maintenant retrouver les personnes qui ont tué sa famille et veut se venger. La jeune femme va revoir un homme qu’elle a aimé quelques années auparavant et pour qui elle a toujours des sentiments. Vous pouvez lire ci-dessous le résumé et le premier chapitre de cette histoire.

   
Résumé

Dans la cité moderne et futuriste de Belaria, les inventions technologiques sont au cœur de la vie quotidienne. Parmi les habitants de l’opulente métropole, Lucie Tenembaum vit dans la haute société. La jeune femme, au passé douloureux, entourée par des ennemis, a dû survivre pendant la majorité de sa vie. Malgré les épreuves et la solitude, il existe un homme, Lord Egerton, qu’elle n’a jamais pu oublier.

Chapitre 1

Cent ans auparavant, nul n’aurait pu se douter que sur des centaines d’hectares de désert se dresserait un jour la capitale la plus moderne du continent. Belaria, la capitale de la Silésie, était une cité construite en pierre jaune. Extraits des carrières du désert, les blocs avaient été acheminés à peine un siècle plus tôt. Le climat sec et la chaleur du désert en été étaient des conditions peu propices à la construction d’une ville. Un dispositif entourant la capitale permettait d’arrêter les vents violents et arides. Des arbres plantes autour de la métropole, dont le génome avait été modifié, absorbaient le trop-plein de chaleur. Les températures restaient supportables même en plein été, alors qu’auparavant, la chaleur tuait les gens rapidement. Des arbustes supportant le climat avaient été plantes, leurs fleurs multicolores apportant une touche de couleur. Une multitude de variétés de plantes grimpantes couraient le long des façades en pierre.
En marge de la capitale se dressait l’université du pays. Des centaines de bâtiments en brique claire abritaient les amphithéâtres, bibliothèques et logements. Une piste pour que les dirigeables des membres éminents de l’Église ou de l’administration puissent se poser avait été érigée au centre de l’ensemble.
En cette soirée de mai, alors que le jour baissait lentement sur la capitale, l’université de la ville était le siège d’une agitation peu habituelle. Plusieurs centaines de domestiques s’affairaient partout sur le campus de plusieurs hectares en bordure de la métropole. Cuisiniers, commis, livreurs, chauffeurs, portiers, femmes de ménage, tous avaient passé les dernières semaines à travailler d’arrache-pied pour accueillir l’événement scientifique de l’année.
Au milieu de toute cette agitation, des professeurs en toge noire marchaient rapidement d’un bâtiment à l’autre. Les enseignements dispensés à la faculté étaient divers et variés, théologie, astrologie, mathématiques, physique, chimie, ou encore histoire. La journée de cours était terminée et les enseignants se pressaient vers leurs logements de fonction au sein de l’université pour aller se changer. En effet, ce soir, une grande réception était donnée à l’université avant le début de la conférence annuelle de la Société scientifique le lendemain.
Si les visiteurs n’entraient pas dans les bâtiments, ils ne pouvaient deviner la richesse de la décoration intérieure, qui abritait nombre de meubles en bois précieux, des tapis moelleux ou encore des chandeliers en or massif. Des tableaux vieux de plusieurs siècles et peints par les grands maîtres de l’époque avaient été achetés aux pays voisins. La Silésie était un pays dont le développement avait commencé depuis seulement un siècle.
La science occupait une place très importante en Silésie et un grand nombre de citoyens travaillaient dans la recherche scientifique. L’amélioration de la qualité de vie des habitants était un sujet crucial. Une énergie propre et non polluante avait été inventée, des transports plus efficaces augmentaient la rapidité des déplacements.
Des centaines d’habitants, de membres de l’Église ou de représentants de la Fondation Markus avaient été conviés au dîner d’ouverture de la conférence annuelle de la Société scientifique. Viktor Markus était le bienfaiteur de la Silésie. Il avait mis au point un vaccin qui avait sauvé la vie de millions de gens, des décennies auparavant.
Comme chaque année, les plus hauts dirigeants de l’Église, tels que le cardinal Jans ou l’évêque Lonsdale, étaient également conviés à cet événement. L’Église était au cœur de la vie de la capitale et de ses habitants. Chacun et chacune devait assister à l’office au moins une fois par semaine et participer aux nombreux rendez-vous religieux qui se tenaient plusieurs fois par an. La Silésie avait une religion d’État, contrairement aux pays étrangers qui respectaient la laïcité.
Le grand hall de l’université avait été aménagé pour l’occasion afin d’accueillir la centaine de convives invités au dîner. Des dizaines de tables avaient été disposées en U et recouvertes de nappes blanches immaculées. Des verres en cristal et de la vaisselle en or massif étaient disposés élégamment. Dans ce haut lieu du savoir et de l’innovation, dans cette cité à la pointe du progrès scientifique, on utilisait encore des centaines de chandeliers en or massif pour éclairer le vaste hall.
Des hommes de l’Église, reconnaissables à leur chaîne en or autour du cou, circulaient parmi les convives. Plusieurs riches habitantes de la capitale avaient opté pour des robes de soirée brodées de pierres précieuses. Des scientifiques discutaient avec leurs pairs de leurs dernières découvertes. Lucie Tenembaum se frayait un chemin dans la foule. La jeune femme salua plusieurs personnes qu’elle connaissait. Une flûte de champagne à la main, elle adressa un sourire au docteur Ludwig, qui se dirigeait vers elle.
— Bonsoir, ma chère. Je voudrais vous présenter Lord Egerton. Il est l’invité spécial de la conférence. Demain, il présentera ses dernières découvertes. Il vient très rarement à la capitale, dit-il tout en conduisant la jeune femme vers un groupe d’hommes.
Lucie suivit le docteur Ludwig. Plusieurs invités de la conférence, que la jeune femme connaissait déjà, étaient en train de parler avec Lord Egerton. Lucie reconnut l’évêque Lonsdale ; il aurait pu voler chaque croix en or à sa portée s’il en avait eu l’occasion. Elle aperçut aussi le docteur Hoering, qui travaillait pour la Fondation Markus et qui était reconnaissable à sa voix stridente et à ses mimiques agaçantes. Le professeur Gebbels, que Lucie avait toujours trouvé froid et calculateur, était en train de discuter avec Lord Egerton. Le docteur Ludwig s’avança et les convives arrêtèrent de parler.
— Madame Tenembaum, pourrais-je vous présenter Lord Egerton ? Ses travaux portent notamment sur l’histoire des civilisations qui ont peuplé la Silésie, dit le docteur Ludwig.
Tandis que la jeune femme serrait la main de Lord Egerton, elle pensa fugacement aux moments qu’ils avaient partagés tous les deux quand ses paumes couraient sur son corps. À cet instant, elle ne pouvait pas se permettre de songer trop longuement à ces moments partagés ensemble. La jeune femme afficha un sourire poli comme elle le faisait si souvent, et agit comme si c’était la première fois qu’elle le rencontrait. Lucie salua les autres personnes présentes avant de s’éloigner avec le docteur Ludwig.